Alben Factory – lieu chargé d’histoires



1 Alben Factory, l’antre du plasticien Alben.

Alben Factory, c’est ici!

Alben Factory, c’est ce qui apparaît sur un grand entrepôt aux confins des mondes dans le Médoc. Il est situé entre nord et sud , estuaire mer et marais dans un lieu marqué par l’abandon de ses activités maritimes.

Alben est un artiste plasticien français né en 1973, vivant dans  le Médoc, près de Bordeaux. Il est connu pour ces personnages en résine, ces Goldoraks, Venus de Milo, Mao, Christ … Il fut expert en ingénierie et innovation des matériaux composites dans l’aéronautique, avant de consacrer pleinement sa vie à sa carrière artistique, il y a plus de quinze ans.

Son lieu de travail, entreposage, lieu de mémoire est situé au bout du bout de l’estuaire de la gironde

On ne peut soupçonner  ce qui cache derrière ces murs.

Un jour, le portail était ouvert et je suis entrée. Il discutait avec quelqu’un et j’ai attendu. Puis je lui ai expliqué ma démarche – rencontrer des artistes – ceux qui jalonnent ma route – échanger avec eux et les présenter sur mon blog .

J’ai été captivée par le lieu, par ce qu’il contient et donne à voir; tous les matériaux, les travaux déjà faits et les multiples possibles encore à inventer.

Artiste international, plus connu à l’étranger qu’en France, il préparait une exposition au Japon – à Tokyo.

Alben est peintre graffeur et sculpteur, il capture dans ces personnages en résine des objets de consommations, des traces de vies.

Il m’a laissé libre de déambuler partout, il s’est intéressé à qui j’étais et ce que je faisais.

Je me suis sentie bien dans ce lieu ou la matière à créer est partout . J’ai pris mon temps pour ressentir comprendre les objets collectionnés,  les époques, les pays – ces accumulations de symboles de consommation passée et actuelle. On trouve des boites de lessives, des aspirateurs , les tous premiers ordinateurs , des jouets par centaines… je ne saurais vous décrire tout. Si vous êtes intéressés, à vous de fouiller les photos pour découvrir tous ces matériaux en gestation. Qu’ils soient là pour des créations ou sources d’inspiration et mémoire.

Alben Factory

Dans son antre, j’ai compris son positionnement et sa démarche d’artiste.  Libre à chacun de la trouver, d ‘interpréter  ses oeuvres. Alben n’impose rien . A chacun de faire son chemin.

Et si vous souhaitez vous aussi découvrir son antre et le rencontrer, contactez le via son site

https://www.albenfactory.com/

Je vous présente ci après l’artiste au travers les propos recueillis par Stacy Nardin en 2019 –

 2 Alben l’artiste

« Vous êtes autodidacte, pouvez-vous nous en dire plus ?

A 16- 17 ans, je me suis lancé dans le graffiti. J’utilisais des pochoirs et je m’emparais de murs du département de la Gironde, notamment de blockhaus sur la côte Atlantique. Dans le cadre de ma formation en aéronautique, j’ai étudié les matériaux composites (résine, carbone, etc.). Cela m’a incité à travailler la résine sur mon temps libre. Sensible à l’art depuis longtemps, pour mes premières expérimentations je me suis inspiré d’artistes tels que Arman et César, qui sont à l’origine de l’utilisation des résines, des mousses expansées, des résines d’inclusion, etc. Je me suis intéressé à ces matériaux par pur hasard. J’aimais beaucoup l’art avant d’étudier cette résine. Je ne voulais pas devenir un artiste directement, je souhaitais avoir un autre métier car il est difficile de vivre de son art. En fait, je ne pensais pas, un jour, être un artiste. Alors, j’ai appris un métier et celui-ci m’a permis de trouver un lien avec l’art. J’ai travaillé dans l’aérospatial pendant 15 ans sur la fusée Ariane, les satellites, les choses qui allaient dans l’espace. Parallèlement, je faisais des sculptures en résine et des tableaux au spray et au graffiti. Il y a quelques années, j’ai décidé d’arrêter mon travail pour me consacrer à mon art.

Dans les sculptures, je fige le temps en mettant des objets à l’intérieur. Ce sont des objets actuels, de notre quotidien que je chine, que je recycle ou que j’achète neufs. Je recherche une sculpture déjà existante afin d’en faire un moule. Ensuite, les objets sont figés dans la résine.

Au fil des brocantes et de mes voyages en France ou à l’étranger, je collecte des objets et sculptures. Je vais également chez des grossistes. Lorsque je suis allé en Chine, j’ai pu acheter une sculpture représentant l’ancien président chinois Mao Zedong. J’en ai fait un moule. J’ai récupéré les cannettes qui sont à l’intérieur, lors d’un voyage à Bruxelles. Elles étaient dans un sac, destinées à être jetées à la poubelle. Cette année, lors d’un voyage personnel, j’ai pu acquérir un crâne mexicain. A chaque voyage, je pars avec mes bagages vides de manière à revenir avec de multiples objets. Par la provenance de ces divers objets qui composent chaque œuvre et le moment où je me les approprie, je fais également référence au voyage spatio-temporel.

Que pouvez-vous nous dire sur vos réalisations intitulées tableaux « Imprint » ?

Tout est en relief et tout est en résine. Ce qui est en relief, j’en ai fait un moule comme une empreinte ce qui me permet de pouvoir réutiliser ce moule de multiple fois. Je peux aussi m’en servir comme tampon sur les tableaux. Avant, je combinais l’utilisation du pochoir avec des empreintes en relief. Depuis 2- 3 ans, j’utilise 100% de relief dans mes tableaux. D’ailleurs, c’est l’une des premières fois que j’expose ces nouvelles œuvres.

Il y a -t-il un lien entre les sculptures et les tableaux ?

Le lien entre les sculptures et les tableaux sont la récupération, le recyclage et l’accumulation. Cela représente également ma vie et mes déplacements. Mon atelier est immense et est rempli d’objets. Il est rangé et organisé mais nous devons nous faufiler car j’ai énormément de choses. Nous pouvons dire que je suis un accumulateur, un collectionneur. Par conséquent, il m’est difficile de faire des œuvres épurées. Ces œuvres reflètent ma personnalité. »

Alben vous présente son univers – sur facebook – suivez ce lien

https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=314&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Falbenfactory%2Fvideos%2F497302690979489%2F&show_text=false&width=560&t=0

Merci Alben pour ton accueil et à une prochaine fois dans le Médoc !

Rencontre avec Fred Kapilo, artiste engagé, peintre, graffeur, tagueur, squateur.

J’ai découvert et rencontré Fred Kapilo à Montrouge lors de la boutique Ulup de Montrouge.

Je suis tombée sur la porte de son ancien atelier peinte par lui au 42 rue Victor Hugo et de fil en aiguille l’ai trouvé.

Fred Kapilo vit depuis une quinzaine d’années à Montrouge, pour autant il n’a pas d’atelier.

Alors avec d’autres artistes, il investit des lieux délaissés et squatte – sous tolérance  plus ou moins longue.

En ce moment, c’est à Bagnolet qu’il s’exprime au 91 rue Sadi Carnot, dans un lieu, une maison qui devrait prochainement faire l’objet, comme bien souvent, d’un beau projet immobilier.

 

Fred Kapilo est un artiste qui revendique son statut d’artiste à part entière et ce depuis qu’il a quitté l’école des Beaux Arts de Toulouse. De temps en temps, des petits boulots viennent l’aider à continuer son choix de vivre en tant qu’artiste.

Son nom lui a été donné par ses copains d’école – au départ appélé « Kapilo tracté » par ceux-ci – ce qui signifie « tiré par les cheveux, il a choisi finalement « Kapilo »

Dès la fin de ses études, il ouvre son 1er atelier en 1996 avec un collectif qui se nomme « Articulo Dégripam ». Depuis , de nombreuses vies collectives se sont succédées et des oeuvres ont été réalisées dans de nombreux coins de France, en Allemagne et autres pays.

Il a également fait parti du groupe des artistes du « 59 rue de Rivoli  » à Paris.

 

Kapilo aime les actions collectives et travailler entouré d’artistes tout en partageant des projets.

Il revendique une reconnaissance du statut précaire de l’artiste et demande la mise en place d’une « rémunération minimale de l’artiste ».

Avec les collectifs dont il fait partie, il organise des actions, manifestations ou l’art sous toutes ses formes est un lien social, lieu de rencontres, d’expérimentation et d’échanges

 

Il définit sa peinture comme spontanée, s’articulant aujourd’hui principalement autour de personnages alphabet.

Il réalise une peinture « brute » – colorée – rempli de personnages, d’ êtres symboles – à lecture multiple.

 

Pour le découvrir, parcourez sa page facebook.

N’hésitez pas à voir et écouter la vidéo de Frederic Fornaciari

Et voici son site

Le 42 rue Victor Hugo

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91 rue sadi carnot
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