Expositions passées – les avez vous vues?

Le temps file, la vie défile.
Quand c’est possible, je me nourris d’art.
Parfois la boulimie me prends et je fais de nombreuses expo en peu de temps.

L’envie, le besoin de créer sont là, il me faut donc arbitrer entre donner mon temps à l’ordinateur, au téléphone, aux réseaux sociaux et le prendre pour composer, créer, rencontrer d’autres artistes et échanger autour de l’art.

Il y a donc plein d’expo dont je ne vous ai pas parlé.

Alors à la manière d’un pêle-mêle, voici des photos et quelques commentaires d’expo galeries, musées de cette période passée qui ont retenu mon attention

Annie et Joseph Albers au MAM

Une très belle exposition de ces 2 artistes qui ont exploré la couleur, le modernisme et porté l’art contemporain au plus grand nombre.

Ayant œuvrés dans la célèbre école le Black Mountain College, utilisant de nombreuses techniques, composants et directions, ils ont exploré de multiples facettes de l’art, l’art fonction avec le Bauhaus , l’art en recherche de forme, volumes et couleur, l’art moderne et l’artisanat.

Au Palais de Tokyo.

L’exposition vache qui rit  » Elle rit »

Ce sont des des images mémoires avec une marque qui a développé un visuel fort dès 1923 et qui a travaillé au fil du temps avec de nombreux artistes pour le faire évoluer sans le perdre . C’était une exposition sympathique, joliment scénographiée qui vous emmène dans vos souvenirs.

Ubuntu – un rêve lucide

Une exposition riche ayant comme propos de mettre en avant une philosophie africaine humaniste fondée sur l’idée de communauté, solidarité, hospitalité – « Je suis parce que nous sommes ».

Sarah Maldoror

Cett exposition présente le parcours de cette cineaste engagée – pionnière du cinéma africain

Galerie Perrotin

Lee Bae – le noir en constellation

Lee Bae travaille avec du charbon de bois en épaisseur et crée de intensités de noir et de grands dessins remarquables

Laloy

Galerie Papillon

Gaelle Chotard – Frémissement

Un très bel univers, composé d’encre, papier, fil de fer, plâtre, couleurs. Une grande sensibilité s’en dégage.

Lou&Lou Gallery

Lydie Aricks

Une facette plus sombre du travail de l’artiste qui brise les codes et compose avec de nombreux matériaux – pour découvrir d’autres réalisations ici

Galerie Maubert

« Seules comptent les terminaisons » – exposition collective


Avec ADRIEN COUVRAT, SARA FAVRIAU, NICOLAS FLOC’H, AGNES GEOFFRAY, ATSUNOBU KOHIRA, OLIVIER LEROI, ERIK NUSSBICKER, DAMIR OCKO, PAYRAM, MAREN RUBEN, NATHALIE TALEC

Galerie Ropac

Eric Wurm

« L’œuvre de Wurm s’inscrit dans la transformation des objets banals en sculptures ayant une apparence absurde. La création d’une œuvre est alors pour Wurm une procédure d’émancipation : c’est libérer les objets de leur contexte familier et leur donner un sens hors de commun. C’est aussi un processus de remise en question des objets du quotidien. Son travail conserve l’inspiration majeure de ce mouvement, qui nous sollicite à explorer l’« art » dans le déroulement du quotidien et dans les conditions de l’existence singulière de l’objet banal. » source Wikipédia

Zao Wou-Ki – L’espace est silence Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

Cinq ans après la mort du peintre Zao Wou Ki, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris lui consacre une exposition d’une quarantaine d’œuvres immenses.

 

C’est très peu. Zao Wou Ki est un grand peintre , il inspire encore aujourd’hui de nombreux artistes car ses œuvres ne ressemblent à aucune référence picturale que l’on pourrait connaître.

Elles peuvent paraître minérales, aquatiques, musicales…

Sa précédente exposition en France était en 2003 au Jeu de Paume. Ce fut une très belle et grande exposition avec de nombreuses pièces majeures, des tableaux peints entre 1941 et 1999.

 

Zao Wou Ki est  une figure majeure et a contribué aux échanges artistiques entre Asie et Occident, dans la seconde moitié du XXe siècle.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’art et la culture asiatiques sont recherchés: calligraphie, pensée taoïste et religion bouddhiste traversent les continents.

Une nouvelle génération de peintres chinois émerge alors en France.

Parmi eux, Chu Teh-chun, Wu Guanzhong, Walasse Ting et Zao Wou-ki.

 

Zao Wou Ki arrive en 1949 et s’installe à  Montparnasse, il est le voisin d’Alberto Giacometti : ses travaux sont alors partagés entre thématique chinoise et technique occidentale.

Il se lie d’amitié avec Soulages, Manessier, Hartung, Vieira da Silva et Michaux, sans toutefois faire partie de l’École de Paris.

Zao Wou-Ki a 2 passions la poésie et la musique.

 

Zao Wou Ki et Henri Michaux

Arrivé de Chine en France au début du printemps 1948, Zao Wou-Ki (1920-2013) rencontra Henri Michaux(1899-1984)écrivain et peintre.

Une relation forte amicale et artistique  a uni les 2 hommes,  elle dura jusqu’à la mort du poète.

Henri  Michaux a soutenu Zao Wou Ki a ses débuts.  Ils partagent un certain nombre de choix ; utilisation de signes, l’expérimentation, importance du geste laché et du mouvement.

 

La poésie d’Henri Michaux est entrée dans les oeuvres de Zao Wou Ki, certaines de ses oeuvres reprennent le titre des poèmes de Michaux.

Le titre de l’exposition est tiré de texte d »Henri Michaux

« L’espace est silence. Silence comme le frai abondant tombant lentement dans une eau calme »

Dans ma musique, il y a beaucoup de silence.
Il y a surtout du silence.
II y a du silence avant tout qui doit prendre place.
Le silence est ma voix, mon ombre, ma clef… signe sans m’épuiser, qui puise en moi.
Il s’étend, il s’étale, il me boit, il me consomme.
Ma grande sangsue se couche en moi.

Henri Michaux

 

L’homme modeste ne dit pas « Je suis malheureux »
L’homme modeste ne dit pas « Nous souffrons
Les nôtres meurent
Le peuple est sans abri »
Il dit : « Nos arbres souffrent. »

Henri Michaux

En savoir plus sur le lien Michaux Zao Wou Ki – article Maulpoix

En savoir plus sur l’expo Expo inthe city

et France Culture

Zao Wou Ki et Edgar Varese

Grand amateur d’opéra et de musique contemporaine, il rencontre Edgar Varèse en 1954, grâce à Michaux, et assiste la même année au Théâtre des Champs-Élysées à la création de Déserts, partition intégrant des sons électroniques – un des plus grands scandales de l’histoire de la musique

Varèse est un des pionniers d’une musique fondée principalement sur le son plutôt que la note.

Un de ses tableaux porte le nom « hommage à Edgar Varèse »

 

Musée d’art moderne de la Ville de Paris en savoir plus sur l’exposition 

Pendant les travaux de rénovation, le musée reste ouvert. Entrée côté Seine : 12-14 avenue de New York 75116 Paris
Standard : Tél. +33 1 53 67 40 00

Ouvert du mardi au dimanche de  à 
Nocturne le jeudi jusqu’à 

Jusqu’au 6 janvier 2019

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Zao Wou Ki

Serge Poliakoff peintre de l’abstrait, le rêve des formes au Mam.

L’exposition Serge Poliakoff au Musée d’Art Moderne, c’est un bain dans les couleurs et les formes, dans la quiétude et le silence.

Entrée

Serge Poliakoff est né en Russie en 1900. Il est originaire d’une famille de la grande bourgeoisie russe. Il quitte la Russie pendant la révolution d’octobre 1917. Il s’installe en  France à Paris en 1923. Musicien pour subvenir à ses besoins, il se marit jeune et habite avec sa femme et son fils de longues années à l’hôtel du Vieux Colombier. Il appartient à l’avant garde abstraite d’après-guerre et a fait parti de la seconde école de Paris. Dès 1946, il est un artiste reconnu en France et sa renommée devient internationale à partir de 1953, prix Kandinski en 1947, biennale de Venise en 1962. Le peintre s’éteind à l’âge de 69 ans.

Sa passion de la peinture commencée tardivement après son arrivée en France l’a mené à l’abstrait – dont il donne comme définition -« ce qui  ne peut être expliqué et rattaché à des représentations ».

 

L’exposition couvre 20 ans de peintures – la maturité du peintre , une recherche progressive avec des changements dans l’espace , les proportions , le rythme, les gammes colorées, transparences, épaisseurs, motifs et techniques de pose de la couleur.

Je n’ai pas ressenti cette lassitude que Philippe Dagen , journaliste du Monde exprime dans son article http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/01/03/serge-poliakoff-l-abstraction-en-boucle_4342513_3246.html,

J’y ai perçu ses recherches et j’ai compris son expression de » silence  » des tableaux.

« Quand un tableau est silencieux, cela signifie qu’il est réussi » disait-il.

Ces tableaux apportent le calme et la contemplation.

 

Prenez le temps d’admirer ses gouaches qui sont lumineuses, fortes tout en respectant la notion d’équilibre et de calme de Poliakoff.

 

Cette belle  exposition du Mam est à découvrir jusqu’au 23 février.

Serge PoliakoffPoliakoff Poliakoff

Poliakoff Poliakoff Poliakoff

Poliakoff

Serge Poliakoff