C’est un hommage à l’art méconnu de la vannerie japonaise en bambou. Elle raconte l’histoire de la vannerie japonnaise au travers deux cents pièces réalisées en bambou; du paniers traditionnels destinés à l’ikebana jusqu’aux sculptures contemporaines, œuvres d’artistes honorés comme des « Trésors nationaux vivants ».
La vannerie artisanale se développe aux VIII et IXe siècles, en lien étroit cérémonie du thé importée de Chine.
Au départ panier utilitaire ,l’objet en bambou devient progressivement objet d’art à partir de la fin du 19èm siècle.
Des artistes comme Iizuka Rōkansai, Tanabe Chikuunsai IV, Yonezawa Jiro, ou encore Morigami Jin ont fait du bambou un véritable médium artistique.
De nombreuses vidéo illustrent le savoir faire et la créativité des artisans, artistes vanniers.
« Subtil, puissant et aérien, l’art du bambou japonais étonne le visiteur par la grande diversité de sa production, le mélange des styles et la beauté du geste et du savoir-faire. » – Extrait Dossier de presse Quai Branly.
Le musée du Quai Branly nous offre une remarquable immersion dans l’art et les traditions des peuples d’Afrique équatoriale atlantique.
L’exposition nous démontre, au travers d’un parcours géographique dans cette zone de forêts chaudes humides avec ces méandres fluviaux, l’aspect traditionnel et cultuel des objets présentés; plus de 325 masques et figures de reliquaires tous différents provenant principalement de 4 peuples d’origine bantoue sur des périodes allant du 17 ièm siècle au début du 20 ièm siècle.
Cette vaste région s’etend du Sud du Cameroun, à l’Est la République de Guinée équatoriale, à l’Ouest de la République du Congo et au sud la République gabonaise.
Cette région a connu de nombreux mouvements migratoires d’origines bantoue et possède une grande tradition sculpturale liée au culte des ancêtres et aux masques d’esprit.
L’exposition présente les principaux styles et la production artistique des nombreux groupes . Elle révèle la créativité et l’originalité exceptionnelle des arts de chacun des peuples de la forêt équatoriale atlantique.
Les Fang et les Kwele, peuples du Nord de l’Afrique,
Les Fang
Ils sont reconnaissables avec leurs statues, gardiens de reliquaires représentant l’ancêtre qui protége leur bien si précieux, les ossements, les reliques familiales contenus dans des boîtes d’écorces cousues.
Les statues Fang ont une tête bien ronde, un ventre gonflé, des grands yeux ouverts, des bras et jambes fléchies, elles ressemblent a des enfants avec des muscles et chevelure d’adulte
Le corps de la statue de bois initialement blanc a été plongé dans un bain de vase et de plantes, teinture végétale lui donnant sa couleur presque noire. Le bois était enduit avec un mélange contenant de l’huile lors des cérémonies. C’est pourquoi, il donne l’impression de transpirer sous l’effet de la chaleur.
Au Nord, leurs masques anthropozoomorphes représentent les forces magiques des ancêtres et esprits qui symbolisent également les animaux de la chasse ; gorille, éléphant, gazelle.
Kwele
Les Kota, peuple de l’Est
Le culte des ançêtres ressemble à celui des Fang mais les gardiens de reliquaires ont une apparence particulière, une forme graphique, une apparence stylisée, pour la grande majorité. Les statues sont recouvertes en partie ou totalement par des lamelles de cuivre et laiton Les statues veillaient sur les ossements des ancêtres.
Il est impressionnant de voir les variations de styles des 150 reliquaires quotas présentés.
KotaKota
Les Aduma et Galwa, Nzebi peuples du Centre
Les masques sont très différents; grands, colorés, accompagnés de fibres végétales parfois.
Ils étaient destinés à être portés lors de cérémonies rythmant la vie du village.
Ils se caractérisent par un jeu d’aplats de couleurs ocre, blanc et noir opposés.
Aduma GalwaAduma Galwa
Les Punu, peuples du Sud
Les Punu ont des masques très facilement identifiables.
Ils sont recouverts de kaolin( terre blanche, couleur de la mort).
Le visage présente des formes géométriques, scarifications représentant leur village d’origine , les cheveux ont de belles coiffures bien dessinées, les yeux sont étirés voir bridés – ce qui a donné à penser longtemps à une influence japonaise.
Ils sculptent des masques qui évoquent la première femme Mukaukila.