O Keeffe et Baselitz au Centre Pompidou

2 grands artistes qui ont marqué, marque leur époque .

O’Keeffe – Georgia (1887-1986)

Le Centre Pompidou présente la première rétrospective en France de Georgia O’Keeffe (1887 – 1986), l’une des plus grandes figures de l’art nord-américain du 20e siècle. L’exposition comporte une centaine de peintures, dessins et photographies de l’ensemble de son œuvre.

Dès 1916, son travail est exposé à la galerie 216, la galerie du photographe Alfred Stieglizt qui est le lieu de diffusion de l’art moderne aux Etats Unis. Georgia O’Keeffe est une femme de caractère, amoureuse de la nature, elle a mené sa carrière  et a traversé l’essentiel des aventures esthétiques américaines du siècle précédent. Dans les années 1920, elle appartient au cercle restreint des inventeurs du modernisme américain, puis participe, dans les années 1930, à la recherche identitaire qui marque les États-Unis, avant de devenir dans les années 1960 une pionnière de la peinture abstraite.

Dans l’interview présenté, elle dément le parallèle au sexe féminin interprété dans ses peintures. Elle en a certainement joué, elle qui a su adapter sa peinture à ce qu’elle aime et intéressait le monde de l’art pendant presque 90 ans .

C’est une très belle exposition pleine de couleurs, d’arrondis, de courbes ,variée dans ses sujets ou sa patte se reconnait dans ses couleurs, ses mélanges, ses fondus et dégradés subtils et ou l’abstrait se décèle dans son figuratif et inversement.

Elle disait d’ailleurs « La peinture réaliste n’est jamais bonne si elle n’est pas réussie d’un point de vue abstrait.»

J’ai vu le même jour l’exposition Baselitz – après la douceur, lumières et la sérénité qui se dégagent des peintures de Georgia O’Keeffe. Il y a comme un choc quand démarre l’exposition Baselitz.

Tout comme O’Keeffe, c’est un artiste qui a voulu prendre sa place dans le monde de l’art et qui a recherché des moyens et adaptés ses créations à sa volonté et ce qu’il souhaitait exprimer.

Georg Baselitz (1938)

Le Centre Pompidou consacre une rétrospective d’une soixantaine d’oeuvres à l’inclassable Georg Baselitz,

Baselitz  présente une peinture torturée, des oeuvres brutes, brutales.

Baselitz dit de lui-même » Je suis né dans un ordre détruit, un paysage détruit, un peuple détruit, une société détruite. Et je n’ai pas voulu réinstaurer un ordre; j’avais vu assez de soi-disant ordre. J’ai été contraint de tout remettre en question, d’être « naïf », de repartir de zéro. Je n’ai ni la sensibilité ni la culture ni la philosophie des maniéristes italiens, mais je suis maniériste au sens où je déforme les choses. Je suis brutal, naïf et gothique »

C’est un être profondément meurti par son histoire personnel et l’époque; il est né en 1938 en RDA et y étudia l’art.Il a pris le nom de la ville ou il agrandi Deutschbaselitz.  Il rejoint Berlin Ouest en 1957 peu avant que la guerre froide n’interdise de quitter la RDA.

– Pour la suite, je reprends une partie de l’article très intéressant de Felix Tardieu dans l’ « Eclaireur »https://leclaireur.fnac.com/article/42280-le-retrospective-renversante-de-georg-baselitz-au-centre-pompidou)

 « Dans une Allemagne plus divisée que jamais, il adopte le surnom de Georg Baselitz en août 1961 (au moment de la construction du Mur de Berlin), du nom de son village natal à présent de l’autre côté du mur. Prend alors forme une œuvre anticonformiste, malade, crue, qui ne tarde pas à créer le scandale, à l’instar de La Grande Nuit foutue (1962-1963), sorte d’exhumation de la figure hitlérienne contre le refoulement collectif, qui lui vaudra un procès pour atteinte à la pudeur. 

Ses toiles ne cesseront ensuite de dépeindre l’empreinte néfaste de l’idéologie sur l’individu, en représentant des corps volant en éclats ici et là, de ses autoportraits à la série des Héros. En 1969, il signe un nouveau coup d’éclat en renversant littéralement le motif de ses tableaux. Son premier tableau renversé est inspiré d’une toile de Louis-Ferdinand von Rayski, dont il reproduit le motif tête en bas. Par ce nouveau modus operandi, Baselitz ouvre la voie à de nouvelles expérimentations sur la peinture en elle-même, reléguant le motif au second plan. Ce renversement deviendra dès lors un signe distinctif de son art.

Transgression, renversement, l’identité artistique de Baselitz est là.

Dans ses œuvres plus tardives, l’artiste allemand se rapproche de l’expressionnisme abstrait, tout en entamant un travail de sculpteur qui déclenche de nouveau la polémique à l’image de Modèle pour une sculpture, présenté pour la première fois à la Biennale de Venise en 1980, dont la forme rappelle le salut nazi. A cette époque, Baselitz est un artiste internationalement reconnu. Il continue sans relâche son exploration des formes, des souvenirs, dans des tableaux de plus en plus abstraits, de plus en plus monumentaux. S’en suivra notamment le cycle Remix, entamé en 2005, où l’artiste dialogue sur la toile avec ses influences et ses propres créations. Les œuvres récentes, résolument moins provocantes, confirment un virage plus intime, centré sur soi, sur ses souvenirs d’enfance, sa jeunesse, son couple, sur les corps qui vieillissent et s’enfoncent dans l’oubli. « 

Pour en savoir plus https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/expositions-musee

Barbara d’Antuono – Artiste textile – art singulier

Barbara d’Antuono – artiste textile – art singulier coup de cœur!

Plonger dans l’univers de Barbara d’Antuono, c’est entrer dans un monde africain coloré, bariolé, vivant, différent qui fait voyager . C’est aussi se régaler de l’humour de l’artiste avec ses œuvres réalisées pendant le confinement totalement actuelles et citadines.

Barbara d’Autuono est une artiste textile singulière, proche de l’art brut, elle compose une oeuvre d’un style poétique, bigarré, parfois naïf et humoristique.

Cousant à la main et ne décidant rien à l’avance, Barbara d’Antuono fait cohabiter les formes, les images et les mots créés au gré de ses envies, elle compose des histoires.

À l’occasion de la sortie de son livre Esprits vagabonds, l’artiste française Barbara d’Antuono présente une exposition à la Galerie Claire Corcia, 323 rue Saint Martin Paris – dans laquelle sont présentés ses tableaux textiles, accompagnés des textes du jeune auteur haïtien Kevin Pierre.

Barbara d’Antuono – Parcours


Barbara d’Antuono, corse d’origine italienne, quitte la France dans les années 80 pour les Antilles et la Jamaïque. C’est dans le foisonnement artistique d’Haïti, où elle reste 5 ans, qu’elle s’initie à la peinture et à la sculpture, notamment dans l’atelier du peintre haïtien Ronald Mevs. Ses premières créations seront des totems (assemblages de divers matériaux de récupération Sa rencontre avec le « Baron Samedi » et la mythologie liée au vaudou, ainsi que les éclaboussures traumatiques du coup d’état de 1986 et des exactions dont elle fut témoin, vont la précipiter dans une nécessité de dire l’indicible. Après plusieurs expositions à Haïti, elle rentre en France et développe sa propre technique, alliant sculpture, peinture, graphisme, couture, poésie et musique. Elle nourrit son travail de ses voyages, en Afrique notamment. .
Créatrice d’imaginaire, elle fait naître de ce savoureux mélange un style onirique, bigarré et parfois naïf, qui se retrouve dans toute son œuvre et qu’elle condense dans un syncrétisme baroque flamboyant où l’humour n’est jamais loin et Haïti presque toujours présent.
« Je couds comme certains récitent des mantras. Je ne décide rien à l’avance. Des images surgissent, sans cohérence particulière les unes avec les autres mais elles sont là et je ressens une urgence à leur donner corps. Coudre, suturer, refermer ces plaies, greffer un tissu sur un autre, mais aussi « broder » pour donner un sens, pour témoigner parfois de mon désir profond de réunir les deux cultures qui m’habitent ».

Expositions

Expositions, événements, parutions
Dès 1995, Barbara expose régulièrement à Paris, mais également en Allemagne, à Constance. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, dont une en hommage Wilfredo Lam à L’Unesco.

Depuis 1998, elle deviendra une artiste reconnue de la Galerie Art Factory puis de la Galerie l’Art de Rien. Elle a exposé plusieurs fois au Lavoir moderne Parisien et très récemment à la Chapelle du Collège de Carpentras. En 2012, elle présente dans la Galerie du 59, rue de Rivoli, une exposition essentiellement consacrée au vaudou haïtien, tel un retour aux sources. Elle a exposé en juin 2013 dans le festival d’art singulier de St-Aubin lès Elbeuf.

Léon Spilliaert – Musée d’Orsay


Léon Spilliaert (1881-1946) Portrait de l’artiste par lui-même1903. Crayon graphite, encre noire et encre brune à la plume et au pinceau H. 27,4 ; L. 27,2 cm

Léon Spilliaert, peintre belge née en 1881 à Ostende, un bout du monde.

Homme d’une grande sensibilité, mélancolique, grand nerveux, lecteur de Nietzsche, écrivant des poèmes qu’il jette ensuite, il se dit né dans un monde étrange.

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Céline Achour – Rêveries d’automne

Céline Achour – peintre de contes fantastiques intimistes

J’aime beaucoup l’univers de Céline Achour. C’est une conteuse artiste peintre qui vous emporte vers d’autres espaces, d’autres temps…

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Chrismali – Expo Fatras -Galerie Espace le Marais

Chrismali – Expo Fatras -Galerie Espace le Marais


Ma deuxième exposition personnelle s’est déroulée à la galerie Espace Le Marais, petite galerie bleue située à la croisée de grands chemins, Musée Picasso, Musée Cognac Jay, Institut Finlandais, Le square Parc Royal.

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Christian Boltanski au Centre Pompidou

L’exposition- Faire son temps- Christian Boltanski

Le centre Pompidou présente une cinquantaine d’œuvres de Christian Boltanski.  L’exposition conçue par Boltanski  se présente comme une déambulation au travers ses nombreuses installations. L »exposition se nomme « faire son temps »  il est ici question de temps. L’exposition nous accueille avec son panneau départ et nous laisse avec le panneau arrivée.

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Toulouse-Lautrec au Grand Palais

Toulouse-Lautrec est un peintre, dessinateur, lithographe, caricaturiste ,affichiste et illustrateur français.

Il est le peintre de la vitalité et de l’humanité. Il s’est attaché à montrer le réel dans toute sa force avec des techniques picturales allant à l’essentiel.

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Roger Ballen à la Halle Saint Pierre

La Halle Saint-Pierre présente l’exposition » le monde selon Roger Ballen ».

C’est la première fois fois en France que Roger Ballen fait l’objet d’une véritable rétrospective.

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Palais de Tokyo -Prince.sse.s des villes

Encore une belle réussite du Palais de Tokyo qui nous plonge dans l’énergie créative, bouillonnante voir violente de 5  mégalopoles DACCA, LAGOS, MANILLE, MEXICO et TÉHÉRAN.

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Grayson Perry, artiste anglais, performer, engagé et populaire – Hôtel de la Monnaie

Grayson Perry, artiste anglais, performer, engagé et populaire présente à l’Hôtel de la Monnaie   » vanité, l’identité et sexualité »

J’ai adoré cette exposition. Un artiste vivant populaire qui dit des choses, travaille dans de nombreuses directions, fait le show et est reconnu pour son travail, ses positions, son auto-dérision.

 

Peu connu en France, une célébrité en Angleterre, Il expose pour la première fois à Paris . C’est à l’hôtel de La Monnaie (jusqu’au 3 février 2019).

Il s’exprime à travers la céramique, le métal, la gravure, la tapisserie de grand format et ses performances, show qu’il réalise pour ses expositions et autres manifestations.

 Ses œuvres questionnent  sur des sujets universels tels que l’identité, le masculin et le féminin, la classe sociale, la religion et le sexe. Elles fourmillement d’informations.
La surface de ses vases, classiques dans leur forme, révèle un monde bouillonnant où se mêlent références historiques et contemporaines.
il dit : « Mon travail et de noter des choses ce que les autres ne notent pas et d’amener ces choses dans la clarté de la conscience. Mon ambition est d’accroître l’intérêt des gens pour l’art sans abâtardir partir celui-ci ».
C’est un artiste qui travaille seul, sans une petite ou moyenne entreprise avec lui comme c’est le cas de nombreux artistes contemporains connus.

 

C’est également un travesti.

 »  Il s’habille en femme parce qu’il aime ça. Il le fait depuis qu’il a commencé, à douze ans, à emprunter les robes de sa sœur. Même si ça lui pose quelques problèmes, dit-il, pour arriver à ce qu’on le prenne au sérieux en tant qu’artiste. Encore que, ça aussi ça le réjouit. Et « c’est très bon pour la pub », s’esclaffe-t-il.

C’est donc en Claire, son alter ego féminin, qu’il a présenté à la presse son exposition à la Monnaie de Paris. Il s’agit de la première grande exposition à Paris d’un artiste célèbre au Royaume Uni, où il a reçu le Turner Prize pour ses céramiques en 2003 et où il a fait des séries d’émissions télé abordant tous les thèmes qui lui sont chers, l’identité, la masculinité, la sexualité, le (bon et mauvais) goût, les classes sociales.

C’est plein d’humour (anglais) et d’auto-dérision qu’il aborde ces thèmes des plus sérieux. Et, étrangement, malgré le kitsch de son accoutrement, on l’oublie très vite tant l’ensemble paraît du plus grand naturel. Il passe son temps à égratigner les bourgeois, intellectuels bien-pensants (de gauche), le milieu de l’art, catégories dans lesquelles il s’inclut bien sûr. C’est un grand showman, d’ailleurs il dit en riant que son nouveau projet, c’est de faire du stand up.  » Extrait de l’article culture Box du 18/12/2018

Homme aux multiples identités, il est également le recteur de la prestigieuse Université des Arts de Londres « UAL » qui inclue les écoles de modes « Central Saint Martins et « London College of Fashion »

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Voici un court métrage sur Grayson Perry  et la masculinité   Court metrage Grayson Perry, démolisseur de la domination masculine – Tracks ARTE

Grayson Perry

Grayson Perry

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